Créateur d’expérience en 2cv

Citroën LN et LNA : entrée de gamme « à pas cher »

Avec Peugeot à la barre (comme Giscard à l’époque), Citroën va découvrir les synergies de groupe. La LN, dont la carrosserie et le châssis de Peugeot 104 à peine modifiés, agrémentée de mécanique bicylindres Citroën, vient renforcer la « gamme basse » de la marque, aux côtés des 2CV et Dyane et contre toute attente, elle remportera son petit succès pour un modèle « de transition ».

Dates de production : 1976-1986

Production : 345 694 exemplaires (LN : 129 611 ex LNA : 216 083 ex)

Lieu de production : Mulhouse (25) Madrid (Espagne)

Restylage : 1978 (LNA)

Une source de profit rapide

Si le rapprochement de Peugeot et Citroën est décidé dès 1974, la fusion ne sera réellement officielle qu’en 1976 avec l’absorption de Citroën et la création de la société de holding PSA. Entre temps, les hommes de chez Peugeot s’étaient décarcassés pour assainir les comptes (arrêt de la Comotor et du moteur à piston rotatif, fin de la production de la SM, désengagement de Maserati, fermeture définitive de l’usine de Javel, fin de la production de l’antique DS pour laisser pleinement la place à la CX) mais aussi définir un nouveau plan produit.

Ainsi le Projet Y d’une petite citadine prévue pour 1976 est abandonné (et recyclé en Roumanie sous la marque Oltcit qu’on connaîtra ensuite en France sous le nom d’Axel) tandis qu’est mis en chantier la future Visa sur une plate-forme de Peugeot 104 berline. Pourtant, l’équipe PSA voit une source de profit rapide avec la duplication de la 104 coupé (3 portes) sans grande modification sous la marque Citroën : ainsi naîtra la petite LN, clone de 104 quasiment en tout point, s’en démarquant essentiellement par l’utilisation des feux avant de la Dyane ainsi que du moteur bicylindre de la 2CV6.

Une citadine moderne de transition

Sans grands investissements, Peugeot offrait à Citroën une citadine moderne en complément d’une 2CV vieillissante et d’une Dyane qui peinait à séduire. La petite LN est présentée au salon de Paris d’octobre 1976. Elle ne révolutionne pas le genre, la 104 existant dans la gamme Peugeot depuis 1972, mais elle la complète parfaitement grâce à ses plus petits moteurs et à sa finition minimaliste. Son bicylindre de 602 cc est certes un peu à la peine avec ses 37 chevaux mais il maintient un peu de l’âme Citroën dans cette LN que les puristes de la marque ne reconnaissent pas.

Les débuts sont laborieux et dès novembre 1978, la LN devient LNA, modernisant légèrement sa carrosserie et recevant un bicylindre de 652 cc et 36 chevaux. Il faudra attendre juillet 1982 pour voir arriver le moteurs X de chez Peugeot, un 4 cylindres 1 124 cc développant 50 chevaux (une version 1 litre sera disponible en Italie, véritable rareté avec moins de 300 exemplaires produits en 1985). La LNA quittera la scène en 1986, laissant la place à une AX plus moderne et surtout beaucoup plus Citroën.

La mystérieuse LNA Prisu

Dans un numéro du magazine Citroën Information dédié au personnel de la marque Citroën daté de juillet 1983, un article met en avant le partenariat liant Citroën à la chaîne de magasins populaires de centre-ville, concurrente de Monoprix qui finira par l’absorber en 1997. On parle alors d’une opération ayant eu lieu en mai 83 dans les magasins partenaires, incitant la clientèle à jouer au « Grand Jeu de l’été » avec à la clé pas moins de 30 modèles LNA « Prisu » (d’autres sources parlent de 600 exemplaires). Le journal décrit succinctement l’opération et l’exposition des modèles dans certains magasins. Problème : si cette « série spéciale » apparemment très limitées est souvent citée et semble bien avoir existé, nulle photo ne vient le confirmer (pas même dans les archives Citroën). Si les LN ou LNA sont pour l’instant peu recherchées en collection, cette mystérieuse voiture blanche à liserés noir et rouge avec une fleur rouge, logo de Prisunic, sur la custode est devenue une vraie licorne pour les amateurs. Il s’agirait d’une 11 RE qui reprendrait les sièges pieds de poule de la série spéciale Cannelle lancée au début de l’année 1983. Autre indice confortant l’existence de cette opération : l’agence de publicité de Prisunic était tout bonnement la même que celle de Citroën, RSCG (voir page XX).

LNA Cabriolet Bertin-Cholet

Pour réaliser son véhicule de loisir, Bertin-Cholet choisit la Citroën LNA, qui, dans sa version entreprise à TVA réduite, permet d’offrir un petit cabriolet deux places à un tarif défiant toute concurrence. Jusqu’alors, ni Peugeot avec sa 104, ni Citroën avec la LNA n’avaient songé proposer une version cabriolet de leur petite citadine. Bertin-Cholet se jette dans la brèche, et propose en 1982 deux versions de la petite Citroën, la Marina (très basique) et la Targa (plus luxueuse). Mais c’était oublier la troisième marque du groupe PSA, qui commercialise un dérivé des 104 et LNA, la Samba, et qui présente cette même année 1982 une version cabriolet de sa petite citadine. Tout à coup, la réalisation sérieuse mais artisanale de Bertin-Cholet prend un sacré coup de vieux face à la Talbot Samba Cabriolet séduisante et « usine ». Malgré l’aval et la garantie Citroën, Bertin-Cholet ne se remettra pas de cette concurrence, et ne produira que 10 à 20 exemplaires (selon les sources).

Sachez qu’un LNA Bertin-Cholet est disponible à la location ici

Nos Offres

Voir aussi

Automobile

Citroën TPV « Type A » : l’ancêtre de la 2CV

Automobile

Citroën Ami 6 : le trait d’union

Actualités

Paris-Cannes en 2CV avec 4 roues sous 1 parapluie